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Dalhousie Law Journal

Keywords

criminal law, life sentences, youth, children’s rights, murder

Abstract

Canada is one of 67 countries worldwide that allows young people—those under the age of 18—to be sentenced to life imprisonment. In 2008, the Supreme Court of Canada recognized the presumption of diminished moral blameworthiness of young people as a constitutional principle of fundamental justice and invalidated a law that presumed youth should be sentenced as adults for some serious crimes, including murder. The burden is, therefore, always on the Crown to rebut the presumption and prove that a youth sentence would not be long enough to hold the young person accountable for their behaviour. Where the presumption can be rebutted, for most crimes the judge has discretion to tailor an adult sentence to the facts of the offence and the person before them. However, for murder, a life sentence (with the possibility of parole) is the mandatory adult sentence. This paper analyzes reported Canadian cases from 2008–2022 in which young people were sentenced for murder and finds that life sentences are often imposed. The Crown regularly seeks them and the court orders them in more than two-thirds of the reported cases in which they are sought. Through a careful reading of the cases, the paper examines why and how life sentences are imposed so often and concludes with some thoughts on the normalization of this extreme punishment for youth and the need to revisit its constitutionality.

Le Canada est l’un des 67 pays qui permettent que des jeunes âgés de moins de 18 ans soient condamnés à la prison à vie. En 2008, la Cour suprême du Canada a reconnu la présomption de culpabilité morale diminuée des jeunes comme un principe constitutionnel de justice fondamentale et a invalidé une loi qui présumait que les jeunes devaient être condamnés comme des adultes pour certains crimes graves, dont le meurtre. Il incombe donc toujours à la Couronne de réfuter la présomption et de prouver qu’une peine pour mineur ne serait pas d’une durée suffisante pour le tenir responsable de son comportement délinquant. Lorsque la présomption peut être réfutée, pour la plupart des crimes, le juge a le pouvoir discrétionnaire d’adapter la peine pour adulte aux faits de l’infraction et à la personne qui comparaît devant lui. Toutefois, pour le meurtre, la peine obligatoire pour un adulte est la réclusion à perpétuité (avec possibilité de libération conditionnelle). Cet article analyse les jugements rendus au Canada entre 2008 et 2022 dans lesquels des jeunes ont été condamnés pour meurtre et constate que la peine d’emprisonnement à perpétuité est souvent imposée. La Couronne la réclame régulièrement et le tribunal l’inflige dans plus des deux tiers des cas signalés où elle est demandée. Après une lecture attentive de ces jugements, nous examinons dans cet article le pourquoi et le comment de cette fréquence et nous concluons par quelques réflexions sur la normalisation de cette peine extrême pour des jeunes et sur la nécessité d’en réexaminer la constitutionnalité.

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